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Dimanche 22 mai, 12h
Je viens de me réveiller après 7 petites heures de sommeil qui ont conclu ma nuit FIFA/L.A. Noire (bon, surtout FIFA) avec des amis. J'ai 90 minutes pour manger, me laver, faire une machine de linge sinon je me fais tuer par ma fiancée et partir pour la XIXème édition de la convention Epitanime. La mission est ardue mais que ne ferais-je pour enfin rencontrer en personne des gens si passionnés.

Et oui, je te préviens tout suite, lecteur chéri, je suis ici pour coucher sur papier mes impressions générales de l'ambiance, de l'organisation et rendre compte de mes rencontres et de mes discussions avec un co-twitter SephyroSs, des co-forumeurs HFR Misato et Enzan, l'équipe du podcast deMangavore (Sebkun, Tofu, Al, Athanor et leurs invités), une partie de l'équipe de l'association MO5 et Marcus, même si j'ai surtout assisté à une scène mimi tout plein dans le cas de ce dernier.
Donc, lecteur chéri, si tu es ici pour les scoops, savoir quelles étaient les dernières nouveautés présentées dans les stands ou voir des photos de cosplay, je t'invite cordialement à passer ton chemin... Ah non, on me glisse dans l'oreillette qu'il y a quelques photos de cosplay quand même !
Mais qu'est-ce que l'Epitanime ?? Y étant allé en dilettante, je me pose tout de même la question, au moins à posteriori. Il s'agit en fait de la convention de l'animation japonaise de l'école d'ingénieurs Epita au Kremlin-bicêtre (et à 10 minutes à pied de la porte d'Italie), convention organisée par l'association du même nom (vous le savez comme moi, les élèves ingénieurs sont tous constamment ivres alors il ne faut pas leur en demander trop #FaqueuxJaloux). Cela fait maintenant plus de 15 ans que ce genre d'évènement est organisé dans l'école mais l'historique des festivités et de leur organisation est floue avant 1995, d'après Wikipédia (c'est dur mais je vais me retenir d'une nouvelle vanne liée au coma éthylique). Mais les petits gars de cette association ont bien travaillé puisque la convention, qui réunissait alors quelques centaines d'otakus perdus et, pour une fois, moins esseulés qu'à l'habitude, est passé, en une quinzaine d'années à une grosse convention amateur attirant de 6000 à 8000 personnes en 3 jours.
L'Epitanime, qui fut nommé ainsi à partir de 2004 après d'autres noms comme Convention de l'animation à l'Epita et même Japan Expo en 2000, est maintenant l'une des plus anciennes conventions amateurs d'animation japonaise et de manga en France, chapeau ! Mais contrairement à ce que laisse croire son nom, l'Epitanime n'est largement pas réservée à l'animation japonaise. On trouve en effet dans les milliers de mètres carrés qui lui sont consacrés, sur au moins 3 niveaux de l'école, des stands des boutiques de manga et anime, la scène centrale en plein air pour les concerts et le karaoke du staff, le dépôt-vente mené de main de maître par Misato, l'aire réservée aux dessinateurs amateurs, les différentes salles de jeux vidéo avec, cette année, du Kinect, des Bonga, le traditionnel tournoi de Saturn Bomberman à 10 joueurs et les bornes d'arcade en libre service. Mais, plus étonnant, un petit stand d'un magasin d'art de vivre japonais proposant décorations, accessoires, sacs ou bijoux.
Dimanche 22 mai, 14h07
Cette fois, c'est officiel, je suis en retard pour le podcast de 14h00 ! Cette satanée machine à laver le linge qui ne voulait plus s'arrêter ne m'a pas mis en avance mais surtout, les labyrinthiques locaux de l'Epita pour un néophyte comme moi ne m'ont pas aidé. Je m'étais dit que je demanderais mon chemin au staff de l'Epitanime en arrivant là-bas. Malheureusement, personne ne savait où se déroulait l'enregistrement, quand ils étaient seulement au courant qu'il y avait un podcast chez eux. En fait, Sebkun m'apprit plus tard que ce fut un bazar à ce propos car l'enregistrement eut lieu aussi le samedi mais pas au même endroit à cause d'un squattage inopiné de leur local initial, ils durent donc changer en catastrophe, au dernier moment et 10 minutes avant le début, il n'y avait toujours pas de connexion internet pour la diffusion en direct !
C'est donc plusieurs minutes après le début et en plein pendant le podcast que Sebkun m'invita à entrer dans la salle et m'installer. Ça commençait bien ! Je ne vous ferai pas l'affront de commenter le podcast puisqu'il est disponible sur le site mais sachez que ça s'est très bien passé, que l'ambiance était à la rigolade malgré (ou plutôt grâce à) les aléas du direct et les cris extérieurs. Tofu avait organisé un petit concours sous forme d'un quizz pour gagner une magnifique boîte de maquereaux pas du tout dédicacée par Masami Kurumada et c'est évidemment son équipe qui la remporta en toute bonne foi et sans tricher une seule fois, bien sûr...


Après l'enregistrement, SephyroSs et moi sommes restés pour discuter avec Sebkun de tout et de rien, de mangavore et de notre passion commune pour les manga. Ayant écouté plusieurs autres émissions de Mangavore avec tous ces prestigieux invités du monde de l'édition, ma première question fut tout simplement un étonnement : comment se fait-il qu'un site avec un pocast d'une telle qualité ne soit pas plus connu ? Sebkun nous raconta alors l'histoire du site commencée il y a 11 ans, du nom de domaine en .COM perdu et de son métier d'attaché de presse chez Tonkam. Sebkun s'occupe beaucoup du site mais il n'a pas le temps de s'y consacrer plus, entre le travail, les loisirs et la famille. Malgré tout, il fait tout ce qu'il peut pour faire de la qualité. C'est Al, toujours plein de ressources, qui lui soumit l'idée de faire un podcast, mais ils voulaient faire quelque chose de différent pour se démarquer, d'où l'utilisation des contacts noués dans leur métier pour lier l'utile à l'agréable.
Après, la discussion tourna bien sûr autour des manga et de l'animation japonaise. Etant tous les 3 trentenaires, nous avions un passé commun à ce sujet, bercés que nous fûmes par le Club Dorothée. Les premiers souvenirs jaillirent, qui à Tonkam Monge pour découvrir Video Girl Ai, qui à Tonkam Bastille pour entrer dans cette véritable caverne d'Ali Baba pour otaku, qui à Clermont-Ferrand pour s'extasier devant le manga de Dragon Ball. On discute, on discute, mais l'heure tourne et 2 heures et demi pour un podcast d'une heure, c'est largement plus qu'il n'en faut. N'oublions pas qu'il y a encore toute une convention à visiter.
Dimanche 22 mai, 16h22
Comme je le disais, les locaux de l'Epita sont grands, bien plus grands que ce que j'imaginais. Au cours de cet après-midi, j'ai visité deux bâtiment, 5 ou 6 salles, une cour et l'immense sous-sol de 3000m². Ma première visite est pour le stand dépôt-vente tenu par Misato où nous pouvons voir que les choses vont plutôt pas mal, avec des rangées de mangas et de DVD prêts à être vendus.
Avec SephyroSs, Enzan et son mari, nous discutons alors de nos avis sur l'Epitanime. Certes, ce n'est pas l'endroit le plus connu et où les mangaka les plus célèbres sont invités. J'ai d'ailleurs lu çà et là quelques critiques concernant la programmation de cette année, visiblement moins prestigieuse que celle des années précédentes, mais nous nous accordons tous à dire que cet évènement réussit au fil des années à rester "à taille humaine". Il est possible de circuler tranquillement, de parler avec les tenants des stands, de s'essayer aux différentes activités et même Marcus de NOLIFE a le temps de déjeuner ! Enfin, on a moins l'impression, en tant que visiteur, d'être un portefeuille à pattes que dans d'autres salons plus grands.


Ici, le staff se donne à fond pendant les 48 heures presque non stop, tout le monde se relaie pour assurer les activités et l'ambiance, les membres finissent par dormir sur les tables ou sur des coussins ou matelas à même le sol. C'était aussi le cas dans les salles dédiées aux jeux vidéos. Forcément, ici, il y avait Dance Central sur Kinect et Donkey Konga sur Gamecube, ça fatigue, rendez-vous compte !
Mais c'était aussi l'occasion de jouer à une ribambelle de jeux plus ou moins rétro, quel bonheur ! Des bornes d'arcade étaient à disposition avec Money Idol Exchanger, une sorte de Columns sauce kawai, divers jeux de combat comme King of Fighters ou Blazblue, j'ai même vu un clone de Time Crisis et un shoot them up dont le moniteur avait carrément été tourné à 90° pour avoir un écran vertical ! Les consoles de salon n'étaient évidemment pas en reste et, outre les Xbox 360, il y avait une Megadrive avec Super Aleste, un Virtual Boy, quelques Dreamcast et une ou deux PS3.
Mais le clou du spectacle était évidemment le tournoi de Saturn Bomberman à 10 joueurs. Rencontrant par hasard quelques membres de l'association MO5.com avec qui j'avais fait connaissance une semaine auparavant, je les accompagnai vers une salle bien trop éclairée pour jouer dans des conditions optimales sur projecteur mais la finale était déjà en cours et les problèmes de luminosité étaient le cadet des soucis des participants. Le vainqueur étant le premier à arriver à 3 victoires, cette finale de déroula sur une grosse dizaine de parties de 3 minutes et l'explosion de joie du vainqueur fit plaisir à entendre malgré des applaudissements teintés d'une aigreur compréhensible.


Dimanche 22 mai 17h27
Après cette petite session de Saturn Bomberman, je redescends vers les bas-fonds de la convention pour revoir les différents stands qui représentent le cœur de l'évènement. Cette fois-ci, mes jambes me conduisent devant le stand NOLIFE. Abonné à la formule de base depuis presqu'un an et demi, je tenais à les saluer et leur dire que "j'aime beaucoup ce que vous faîtes". Si si, j'ai déclamé ceci texto et en français dans le texte, sans honte aucune et avec enthousiasme. Avec les autres aficionados devant le stand, nous leur avons évidemment demandé, comme j'imagine 80% des gens qui sont passés les saluer, où en était la chaîne maintenant que la publicité a débarqué.
En effet, NOLIFE a maintenant suffisamment d'audience (tout simplement parce qu'elle est dorénavant mesurée) pour que des publicités passent sur la chaîne et rapportent donc de l'argent à la société qui en a bien besoin. Sébastien Ruchet, PDG de la chaîne, nous explique avec sympathie et pédagogie que, bien que ce soit une excellente nouvelle en soi, cela ne veut pas dire que la chaîne est définitivement sauvée. Tout d'abord, il y a une question de délai. Même s'ils ont signé avec une régie publicitaire, les campagnes publicitaires démarrent à la nouvelle année, soit en janvier prochain. Certes, il y a déjà des pubs sur la chaîne mais visiblement, il faut attendre pour que débarquent des campagnes plus importantes. Même si c'est le cas, Sébastien et toute son équipe réalisent qu'ils restent petits face à toutes les autres chaînes et surtout en décalage par rapport au reste des chaînes (ce qui, pour moi, est un avantage mais je ne représente sûrement pas le téléspectateur moyen).
En bref, NOLIFE n'est pas entièrement tirée d'affaire et les abonnements sont toujours aussi importants, si ce n'est plus ! En tant que fan, je ne peux évidemment que vous encourager à vous abonner ! Admirateur inconditionnel de Oscillations, l'émission d'analyse musicale des bandes-sons de jeux vidéos, j'ai bien sûr tenté d'en apprendre plus sur sa présentatrice, Macha. Malheureusement, tout ce que je réussis à savoir est qu'elle a un diplôme de musicologie, ce qui saute aux yeux (et surtout aux oreilles) quand on regarde l'émission et qu'elle serait arrivée avec son concept (voire une émission déjà prête) à NOLIFE et que ça a plus tout de suite. Il n'y a plus eu qu'à diffuser et ça fait 115 émissions que ça dure !
Mais pour la plupart des gens au stand de NOLIFE, la vedette était évidemment Marcus, le présentateur vedette de la chaîne avec ses célèbres "Chez Marcus". Marcus est avant tout journaliste, il a travaillé dès 1989 pour Tilt, Consoles Plus, Player One, Joystick ou Gaming. Concernant sa carrière à la télévision, on a pu le voir dans Micro Kids ou Cyberflash, mais c'est avec Level One (1998 à 2002) qu'il se fera véritablement connaître sur Game One. Outre NOLIFE, il refait des émissions pour Game One (Retro Game One) et pour Jeux Actu avec sa chronique. J'aurais aimé discuter avec lui mais il était très occupé et c'est compréhensible.
D'ailleurs, malgré les dizaines de gens rencontrés et de photos prises chaque jour de convention (et ses albums de photos sont là pour le prouver), il garde toujours son sourire et son côté émerveillé. C'est d'autant plus vrai quand ses fans ont 18 mois. Un couple de parents arriva en effet juste avant moi sur le stand et présentèrent Marcus à leur petit Maxime, qui le voit souvent à la TV. Maxime a immédiatement reconnu son idole et se mit à rire. Enthousiasmé de rencontrer son "plus jeune fan", Marcus l'a évidemment soudoyé à coup de pots de Nutella pour qu'il le reste ! C'était adorable et le petit Maxime ne voulait plus le quitter (même si je ne sais pas si ce pronom s'applique à Marcus ou au pot de Nutella !).


Dimanche 22h 18h07
Je fais un dernier petit tour parmi les stands pour m'apercevoir qu'au fond du sous-sol, il y avait un coin que je n'avais pas remarqué. Le coin des fanzines et dessinateurs amateurs. Parmi la grosse vingtaine de dessinateurs, il y a plusieurs japonais qui visiblement se sont donnés la peine de venir voir leurs fans français (en tout cas, des traducteurs étaient également présents, ce qui m'a mis la puce à l'oreille). Cela fait chaud au coeur de voir qu'une certaine part de la surface est réservée aux amateurs, et par conséquent à la "relève". Et les quelques invités et dessinateurs amateurs sont en plus bien traités, avec de petites attentions qui ne coûtent pas grand chose mais qui font chaud au cœur comme le café et le croissant du matin.
Il est déjà plus de 18h et Epitanime ferme les portes de sa XIXème édition dans moins d'une heure. Cette convention de fans, par les fans et pour les fans mérite bien sa réputation, même si, apparemment, tout le staff n'est pas entièrement satisfait. En tout cas, le néophyte que je suis n'a regretté ni son après-midi ni ses 8€. Je sais que je me répète mais il est agréable d'avoir une convention qui n'étouffe pas ses visiteurs comme c'est le cas pour la Japan Expo. Alors, bien sûr, on n'a pas eu cette année des stars internationales mais je n'étais personnellement pas là pour ça. Pour moi, l'important à l'Epitanime, c'est l'ambiance et ce n'est pas le cosplay ou la représentation finale sur la scène centrale avec tout le staff et le public qui dansent tous ensemble qui me fera changer d'avis. En tout cas, un grand merci à toute l'équipe organisatrice, aux commerçants et aux tenants des stands de s'être déplacés et au public d'avoir participé si chaleureusement à cet Epitanime 2011.

Et puisque je sais que vous réclamez plus de photos de cosplay, qui suis-je pour oser ne pas répondre à vos doléances ?? (Note de Sebkun!! : vous en avez également dans nos albums photos sur le site)
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Le 18 avril 2011, Kiraku un nouveau Café Manga s'est ouvert a Paris. Il s'agit d'une structure permettant de lire des mangas dans un cadre agréable et silencieux. Pour 2,50 euros la première heure, vous avez des mangas en libre service, ainsi qu’un accès internet et des jeux vidéo. Nous avons rencontré Manu, l'un des fondateurs du Kiraku qui a gentiment répondu à nos questions !
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Est-ce que vous pouvez nous dire ce que vous apportez par rapport aux autres cafés manga ?
Nous n'avons pas trop voulu nous rapprocher du Manga Café car nous n'avons pas créé le Kiraku dans le but de leur faire de la concurrence. Nous sommes très heureux qu'ils aient apporté ce concept en France. Nous avons simplement regardé ses qualités, ses défauts et on s'est demandé ce qu'on pouvait améliorer.
C'est pour ça que nous n'avons pas la même optique. Eux, ils sont 4€ de l'heure avec les boissons à volonté. De notre côté, nous pensons que les gensn'ont pas forcément soif et qu'ils veulent peut-être juste lire un livre. Quand on sait que le prix de base d'un manga est de 6,95€, nous nous sommes demandé si ça vaut vraiment le coup d'en payer quatre pour une heure de lecture, compte-tenu du fait que pour deux de plus, le livre vous appartient.
Nous avons donc préféré proposer un tarif à l'heure plus bas mais sans boisson à volonté. Nous sommes à 2,50€ de l'heure ce qui nous paraît raisonnable. Et bien sûr, pour ceux qui veulent boire, nous avons des boissons à 1€.
Pourquoi avoir choisi une patte de chat pour logo ?
C'est parce que Kiraku signifie “lieu agréable”. Alors quand on a réfléchi à notre mascotte, on a pensé à l'animal le plus détendu, qui reflête l'idée d'un lieu agréable... Un chat. Donc on l'a pris comme emblème. Nous sommes quatre associées dans le Kiraku alors nous avons chacun dessiné un chat. Chaque vendeur a son propre chat attribué. Et pour les lecteurs néophytes, on a décidé de la travestir pour servir de repère. Ainsi, quand une personne va dans le rayon shônen par exemple, il va voir le chat Kiraku déguisé “à la Naruto”.
Comment avez-vous classé vos mangas et combien en avez-vous ?
Ils sont rangés par type (shônen, shôjo, seinen) et dans chaque genre ordre alphabétique. Actuellement, nous avons déjà plus de 2000 références sur manga Sanctuary (où vous pouvez consulter la liste complète) et pour l'ouverture nous en auront plus de 3300. Nous allons vendre aussi des mangas, principalement des nouveautés, des goodies aussi. Mais pas de DVD.
Pour toi la vidéo, c'est mort ?
Il y a maintenant tellement de fansub que maintenant seuls les grands collectionneurs achètent des DVD. Mais eux, ils vont le prendre dans les grands magasins ou dans les salons.
Qui sont les créateurs de Kiraku ?
Nous somme quatre amis. Le plus vieux a 28 ans et le plus jeune 23 ans. Patrick et moi sommes amis d'enfance, ensuite il y a Fabien qui est mon colocataire. C'était mon vendeur attitré dans une grande enseigne de jeux vidéo on est devenus amis puis colocataires. Fabien m'a un jour expliqué qu'il voulait monter sa propre boîte. Patrick et moi, on avait le même rêve alors on s'est dit pourquoi ne pas nous associer. Il nous fallait une quatrième personne pour rester ouvert 7J/7. Moi je travaillais dans la grande distribution, où j'avais fait la connaissance de Raphaël qui était rédacteur du site Japan comunity (fandujapon.com). Je lui ai parlé de ce concept, ça lui a plu alors on s'est lancé

Tarifs :
Première heure indivisible : 2,50€
Heure supplémentaire : 2€ (0,50€ le ¼ d’heure supplémentaire indivisible)
Boissons froides et chaudes : 1€ – 1€60
Confiserie : 0.15€ – 1,30€
Horaires d’ouverture
Lundi : 11h-21h
Mardi : 14h-21h
Mercredi : 11h -21h
Jeudi : 14h-21h
Vendredi : 11h-21h
Samedi : 11h-21h
Dimanche : 11h-21h
Localisation et accès
23, rue d’Hauteville – 75010 Paris
Transports
- Ligne 4 : Strasbourg – St Denis
- Ligne 7 : Poissonnière
- Ligne 8 : Bonne-Nouvelle
- Ligne 9 : Bonne-Nouvelle
- Bus : 20, 32, 38, 39, 47, 48
Site Internet
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Première convention hors SEFA et conventions lyonnaises pour votre reporter de choc, le TGS Ohanami traînait derrière lui le spectre de son aîné automnal, le Toulouse Game Show. Alors profitant de vacances méritées, d’un pied-à-terre à proximité et d’une accréditation, je suis allée fureter dans le centre de congrès de Labège, en banlieue toulousaine, pour tester l’ambiance façon sud-ouest - avec « l’aqueussent » s’il vous plaît ;)

TGS Ohanami VS Jishin
Organisé pendant le grand séisme de magnitude 9 qui a touché le Japon il y a un mois de cela, le TGS Ohanami a décidé de mener de grandes actions en direction du Japon, tout en motivant son public à y participer activement. C’est ainsi qu’en marge de la convention, le salon « Voyager au Japon », organisé par le Directeur du Centre Culturel France-Japon de Toulouse, Claude Yoshizawa, fut maintenu et renommé justement « Toulouse for Japan ». Ce salon étant gratuit, il permit au public toulousain de rencontrer des professionnels du voyage au Japon tout en participant aux diverses actions de charité menées tout au long du week-end. Hormis la défection d’Air France et de Havas Voyage à la dernière minute (cf photos), ce salon proposait surtout des stands informant le public des diverses régions à visiter au Japon, les moyens de s’y rendre et de trouver des hébergements. Un stand de la Croix Rouge était présent sur les deux jours pour accueillir les dons qui furent nombreux.
De nombreuses actions furent menées tout au long du week-end, à commencer par le concert de Yaneka le vendredi soir. Chiyako et Yuichiro Maeda, le frère et la sœur, sont venus à leurs frais spécialement de Suède où ils enregistraient leur nouvel album pour lancer une tournée de concerts de charité en Europe dont tous les fonds engendrés sont reversés à la Croix Rouge. Nous étions peu à ce concert, moins d’une centaine, mais le groupe fut à la hauteur, comme à son habitude, et de nombreuses personnes venues dans l’optique d’aider par ce biais sont reparties enchantées d’avoir découvert cette musique magnifique, une véritable ode à la culture japonaise lyrique.
En marge de la convention, le public pouvait aussi signer une bâche « Toulouse for Japan » et un Livre d’Or sur le stand du CCFJT, qui ont été remis M. UEHARA, Directeur Général du Bureau de représentation de la VILLE D'OSAKA à Paris, venu présenter sa ville au salon, et la bâche sera exposée à la Mairie d’Osaka pendant quelques semaines avant d’être envoyée à Sendai pour être offerte à une des villes sinistrées. Quant au Livre d’Or, il fut confié au Consul Général du Japon à Marseille.
Le samedi, à la suite du concours Cosplay Individuel, le discours du Maire de Toulouse, Mr Pierre Cohen, fut lu par Mr Yoshizawa, suivi par un autre discours de M. Pierre Aymard, Consul Honoraire du Japon à Toulouse.
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Mais dans le lot des activités proposées au public et œuvrant pour la Croix Rouge, outre les stands qui proposaient des produits (badges, cartes…) dont la vente serait reversée à l’ONG, la vente des parts du gâteau TGS, renommé « Toulouse for Japan » exceptionnellement, fut celle que tous apprécièrent le plus et qui ramena le plus de dons. L’exceptionnelle pâtissière qui s’en occupa reçu toutes les louanges, surtout pour ces adorables personnages en pâte d’amande (vendue 8€ à l’unité contre 2€ la part de gâteau)… Bref, même si cette partie libre du salon fut peu arpentée par les visiteurs du TGS Ohanami, l’ambiance qui y régnait était chaleureuse et tournée vers le Japon, dont on souhaite encore actuellement l’amélioration des conditions de vie des sinistrés.
Petite édition simpliste mais concise
Pour revenir sur la convention en elle-même, il faut avouer qu’on fait très vite le tour du salon si aucun impératif d’achat compulsif ne vous prend. En dehors des gros stands qui proposent les classiques goodies à l’origine douteuse (on ne le dira jamais assez, le HK tue l’Officiel !), on trouvera quand même deux libraires et le Tokyo Café pour proposer des occasions alléchantes (en moyenne 4€ le manga, entre 15 et 20€ pour le coffret DVD). Il y avait très peu de fanzines sur place, seulement deux selon le plan, mais un seul selon mon point de vue… A croire qu’il n’y a pas d’association de fanzine dans le Sud Ouest ou bien que tous s’étaient donné le mot pour être au Manga Party Festival de Paris ce même week-end… Il y avait bien sûr des stands très intéressants à découvrir, comme Kujira qui proposait des T-shirts « geek » pour changer des reprises manga, Nintendo League exposait la dernière 3DS à tester sur place, Tower of Druaga, sponsorisé par LDLC, en mettait plein la vue des visiteurs par ses deux stands de 10m de long, Saveurs et Harmonie proposait différents type de thé, des thermos d’un litre en fontaine et des services à thé en fonte, soit tout l’équipement ou presque pour refaire la cérémonie du thé chez soi…
Il était parfois peu aisé de circuler entre les stands, le public toulousain ayant la fâcheuse habitude de squatter les allées pour discuter, poser pour des photos ou pour toute autre raison sauf celle de regarder les stands… (si si…). Il était donc bien tentant de pomper les photos de groupes (se mettre au milieu pour gâcher la photo, ndlr) pour leur expliquer qu’un stand leur était spécialement dédié, chez Kawaï Factory et qu’ils gênaient plus qu’autre chose (mention spéciale à Chuu Cosplay : imaginez 12 cosplayeurs s’arrêter tous les dix mètres avec leurs énormes costumes pour poser face à 30 visiteurs dans une allée de deux mètres de large…)
Bref, l’espace Agora était bien rempli, il ne manquait pas vraiment de stands (on a même eu droit à une voiture tunnée dans un coin du salon) mais on se serait cru plus dans une convention manga que dans un mini Toulouse GAME Show…
Animations et Invités
Côté animations, le programme monté par le TGS offrait aux visiteurs de quoi s’occuper : une démonstration de céramique et une cérémonie du thé officiées par Rizu Takahashi, un cours de cuisine asiatique (ou comment faire ses propres okonomiyaki) par Chika, la patronne d'Okini à Esquirol ; une présentation de l’ikebana occupait l'espace Ôsaka tandis que Coucoucircus faisait chanter le public sur scène ou sur son stand malgré ses problèmes actuels avec la SACEM, qui semblent se résoudre. On pouvait aussi faire des purikura avec ses amis, grâce à une borne installée sur la convention, faire des combats de Sumo gonflés à bloc, ou admirer sur la scène les cosplays individuels ou en groupe, ou encore les clubs d’arts martiaux, qui prouvent qu’à n’importe quel âge et de n’importe quel sexe, chacun pouvait trouver son compte. Enfin, Bulle Japon animait une grande partie de la convention, sur stand ou sur scène, avec des blind tests, des quizz, des karaoke de Hamtarô ou de Code Lyoko, etc. En revanche, aucune nouvelle du musée Zelda annoncé sur le site du Ohanami…
Parmi les nombreux invités présents au TGS Ohanami, Marcus fut tout de même celui qui attira le plus de foules, tant au niveau des dédicaces sur son stand que sur la scène avec le Jeu du Loser, où le but du jeu était d’être le meilleur perdant ! DAvy Mourier tenta lui aussi d’animer les foules avec son « DAvy vs TGS », affrontant des membres du public sur le dernier Naruto Shippuden sur PS3, quand il ne vendait/dédicaçait pas ses BD à l’espace Dédicaces, à côté du trio d’auteurs de la nouvelle série « Element R », série hybride entre manga et comic.
La J-Music n’était pas en reste avec le point d’orgue du week-end, le groupe Loveless, composé de la chanteuse Nana Kitade et du guitariste Taizo. En conférence le dimanche soir avant leur concert, le groupe paraissait serein : Nana est arrivée en kimono rose ouvert, un corsage léger et des bas résilles, tandis que Taizo affichait un air calme qui jura lors du concert deux heures plus tard. Malheureusement, il sera impossible de les prendre en photo… contrairement à Cécile Corbel, la harpiste et chanteuse de la bande son du dernier Ghibli, « Karigurashi no Arrietty ». Lors de son concert du samedi soir, elle fut admirée par tous, autant pour sa voix claire et envoûtante que pour son jeu de harpe, magnifique et gracieux. Josaudio, invité avec DAvy, en eut pour son compte, et ira certainement voter pour elle au J-Top ! Pour finir le dimanche soir, avant Loveless, One Winged Pianist illustra des génériques d'animes au piano, démontrant tout son talent.
Ohanami, sans prétentions, c’est un bon salon.
Petite convention du Sud-ouest où il fait bon profiter du soleil pour des séances de photos de cosplay, avec un cadre idéal (un petit parc avec bassin à proximité), le TGS Ohanami n’avait pour seules prétentions que divertir les Toulousains sur le thème du printemps japonais et aider le Japon dans sa reconstruction avec l’aide du salon « Toulouse for Japan ». Les organisateurs étaient tous accueillants et chaleureux, les animations intéressantes, les invités ouverts et accessibles – en dehors de Loveless… Quelques petits bémols, comme des restrictions pour les journalistes accrédités, deux salles d’activités au beau milieu des stands et à proximité de la grande scène qui couvrait tous les dialogues invités/public. Il faudra penser à les mettre à l’autre bout de la salle, pour éviter les conflits sonores, lors du prochain TGS.
En somme, pour une première convention dans le sud-ouest, je ne peux que vous conseiller d'aller à la prochaine édition du Ohanami, ne serait-ce que pour l'accent chantant des exposants et des organisateurs, et surtout pour l'ambiance et l'accueil du visiteur.
Vous pouvez retrouver toutes mes photos du TGS Ohanami à ces liens :
- Samedi : https://picasaweb.google.com/virg5c/TGSOhanami2011Samedi et https://picasaweb.google.com/virg5c/Samedi
- dimanche : https://picasaweb.google.com/virg5c/TGSOhanamiDimanche
A suivre : la conférence de Loveless
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À l'occasion de Japan Expo l'été dernier, les éditions Ki-oon avaient eu l'excellente idée d'inviter Jun Mochizuki, l'auteur de Pandora Hearts, leur nouvelle série qu'ils lançaient en grande pompe. Nous avons eu le privilège de faire partie des chanceux autorisés à la rencontrer pour lui poser des questions lors d'une conférence de presse. En voici la retranscription.
Unificationfrance : Actuellement, plus de 10 volumes de Pandora Hearts sont publiés au Japon. Combien comptez-vous en réaliser en tout et connaissez-vous déjà la fin du récit ?
Jun Mochizuki : Pour ce qui est de la longueur de la série, je pense qu’elle va se terminer à peu près vers le volume 20. Quand à la fin, je n’ai pas encore de scénario définitif mais j’ai tout de même une certaine idée de la direction à prendre.
Actuabd : Quelle a été votre inspiration par rapport à l’œuvre de Lewis Carroll, Alice au Pays des Merveilles ? Qu’en avez-vous retenu et comment avez-vous élaboré votre propre univers à partir de cela ?
Jun Mochizuki : Avant d’écrire Pandora Hearts, j’ai dessiné un one-shot du même nom, également dans un magazine de prépublication de Square Enix, mais au contenu différent. Lorsque j’ai écrit ce one-shot, je voulais absolument une trame de fond connue, auquel chacun puisse s’identifier rapidement. C’est pour cela que j’ai eu l’idée, pas de m’inspirer mais plutôt d’utiliser Alice au Pays des Merveilles comme trame de fond. A partir de là, j’ai creusé un peu le sujet et je me suis rendue compte que j’aimais beaucoup l’atmosphère de l’Angleterre victorienne. J’ai donc décidé pour cette version longue de Pandora Hearts de continuer à utiliser cette œuvre comme toile de fond.
Mangavore : Lors de vos séances de dédicaces, vous avez souhaité être isolée sous une tente. Peut-on savoir pourquoi ? Est-ce pour préserver le fait que vous êtes une auteur féminine de shônen ?
Jun Mochizuki : C’est juste que je suis une grande timide et que, lorsqu’il y a beaucoup de monde autour de moi, je stresse…
Mangavore : Il ne faut pas vous cacher, vous êtes une grande auteure.
Jun Mochizuki : Justement, j’ai peur que les gens se disent : « Hein, quoi, c’est cette gamine qui écrit Pandora Hearts ? » (rires)
Planète BD : Avez-vous le temps de lire des mangas ? Vers où vont vos préférences et quels sont ceux qui vous ont influencée ?
Jun Mochizuki : Je lis beaucoup de mangas, beaucoup plus même que lorsque j’étais étudiante. D’abord car je suis libérée des contraintes financières, je peux en acheter autant que je veux. Et puis, chaque fois que j’achète un manga, je me dis que je ne fais pas ça pour mon plaisir mais que c’est du travail (rires). J’ai toujours une justification. Pour les genres, je lis vraiment de tout : shônen, shôjo, seinen, je dévore tous les mangas qui sont publiés. En lisant les mangas écrits par les autres, je me dis parfois « ça, c’est une bonne idée », ou « ça, c’est à éviter... » mais je ne peux pas les nommer. Lorsque j’étais petite, j’étais abonnée au magazine de prépublication Shônen Jump et j’étais très fan de Dragon quest. Plus récemment, je suis devenue une très grande fan de Arakawa Hiromu, auteur de Fullmetal Alchemist, et c’est cela qui m’a motivée à envoyer mes planches à Square Enix.
Unificationfrance : Tout le monde connaît le rôle du tantô (NDR : responsable éditorial de l’auteur qui gère avec lui le développement de son histoire) dans l’élaboration d’un manga. Quelle importance a le votre dans votre histoire : est-ce un guide ou vous donne-t-il des indications dans le récit ?
Jun Mochizuki : Comment vous dire… Je suis un peu gênée car le tantô en question est justement derrière vous. Je dirais que c’est une grande gueule qui dit tout ce qu’il pense ! (rires) C’est lui qui m’a appelée pour me dire que j’avais gagné le concours organisé par Square Enix. J’étais tellement heureuse que je lui ai répondu que je venais le voir dès le lendemain. Et le lendemain, quand j’ai pu le voir, j’ai reçu une douche froide car il m’a dit « tu sais, tu ne sais pas dessiner les filles, elles ne sont pas mignonnes, et puis ton style est un peu vieillot, etc. ». Bref, c’était une grande douche froide ! Il sait manier le bâton et la carotte, mais il me donne très peu de carottes et beaucoup de coups de bâton ! (rires) Voilà les rapports que j’entretiens avec lui. C’est la première fois que je rencontre quelqu’un qui me tape autant sur les nerfs ! (rires)
Actuabd : Pour revenir à la trame inspirée par Lewis Carroll, il y a des controverses entre fans pour savoir si on peut faire une correspondance entre le personnage d’Alice chez Lewis Carroll et Oz dans Pandora Hearts, ou avec Alice elle-même, et puis également avec le Lapin blanc, les deux pouvant correspondre l’un à l’autre, et vice-versa. Quel est votre point de vue là-dessus ? Comment les choses se sont-elles structurées ? A quel personnage vous identifiez vous le plus ?
Jun Mochizuki : En fait, au Japon, je pense que finalement très peu de gens ont lu l’œuvre originale de Lewis Carroll. Evidemment, tout le monde a vu le film d’animation de Disney, mais très peu de gens connaissent l’œuvre originale. Il n’y a donc pas ce genre de controverse. Du coup, je suis très surprise que les fans français aient ce genre de discussion sur les correspondances entre les personnages. Comme je vous l’ai dit tout à l’heure, Alice au Pays des Merveilles n’est pour moi qu’une trame de fond : J’ai pris juste quelques éléments et je n’ai jamais eu l’intention de me placer par rapport à ce livre là. Je ne me prononcerai donc pas sur cette question. Je dirai simplement que les lecteurs sont libres de penser ce qu’ils veulent et que c’est très bien ainsi : S’ils veulent polémiquer sur ce genre de correspondance, j’en suis heureuse.
Mangavore : Malgré votre emploi du temps très chargé, avez-vous eu le temps de visiter la France, Paris ? Que pensez-vous des français ?
Jun Mochizuki : Justement, j’ai eu l’occasion de visiter le mont Saint Michel avant le début de Japan Expo. J’ai adoré, j’en étais émerveillée. Pour ce qui est de Paris, je n’ai hélàs pas eu l’occasion de visiter beaucoup et surtout, je n’ai pas pu faire de shopping alors c’est un peu dommage. Les hommes français, sont quand à eux exactement comme je le pensais, alors que j’imaginais les femmes françaises beaucoup plus minces. Les hommes ici sont des gentlemen. Par exemple, au Japon, quand on va au restaurant, vous pensez que les hommes tiennent la porte ? Et bien non, loin de là ! (rires) Les français sont vraiment des gentlemen : ils laissent toujours passer les femmes en premier, etc.
Planète BD : Vous disiez aimer et lire tous les genres de mangas. Envisagez-vous de dessiner vous même dans des genres très variés durant votre carrière ?
Jun Mochizuki : Oui, je pense que c’est nécessaire pour explorer mes possibilités techniques en tant que mangaka, et j’aimerais toucher à tous les genres. Mais si vous me demandez quel genre j’aime actuellement, c’est surtout la fantasy. Je ne vais par exemple pas me mettre à dessiner aujourd’hui une histoire qui se passe au Japon actuellement, à Tokyo, parce que c’est trop réaliste. Je ne suis pas prête à dessiner ce genre de chose. Pour le moment, je veux rester dans ce monde onirique, fantastique. Pour ce qui concerne les tranches d’âge du public visé, je n’ai pas d’a priori. J’aimerais dessiner des mangas qui correspondent à tous les âges, même si mon responsable éditorial a toujours une certaine idée du public visé, qu’il le dise ou non. De mon côté, je ne vise pas une tranche d’âge en particulier. Et pour ce qui concerne le public masculin ou féminin, j’aimerais toucher un public mixte.
si cette loi passe, je serai un peu embêtée avec Pandora Hearts.
Actuabd : Est-ce que le personnage d’Oz s’appelle comme cela à cause du magicien d’Oz et, si c’est le cas, dans quelle mesure cela a inspiré votre travail ?
Jun Mochizuki : Oui, je me suis inspirée du magicien d’Oz mais ça n’a rien à voir avec l’histoire. Lors de la conception de l’histoire de Pandora Hearts, le personnage d’Oz, qui s’appelait à l’époque Til, était un personnage secondaire qui était là pour accompagner Gilbert, qui était alors le personnage principal. Et puis mon responsable éditorial m’a dit d’inverser. J’ai donc décidé d’inverser - enfin, j’ai décidé… J’ai suivi son avis (rires). Et là, je me suis endu compte que Til était un nom mignon, mais qui n’avait pas d’impact. Je voulais absolument un nom à deux lettres, alors j’ai décidé de l’appeler Oz, car j’aime bien cette sonorité. Quand j’ai proposé à mon tantô d’ajouter aussi un personnage qui s’appelle Dorothée, il m’a dit que j’exagérais, et qu’il ne fallait pas sombrer dans la parodie (rires). Je me suis donc arrêtée à Oz.
Mangavore : Juste une dernière question : Que pensez vous de la loi japonaise sur la protection de la jeunesse qui n’est pas encore passée, mais qui pourrait être présentée au parlement (il s’agit d’une loi qui interdit toute représentation d’une partie nue du corps d’un enfant) ?
Jun Mochizuki : Evidemment, si cette loi passe, je serai un peu embêtée avec Pandora Hearts. Je comprends l’avis de ceux qui ont soutenu cette proposition de loi, mais je suis pour la liberté d’expression, donc d’un point de vue personnel, je suis contre.
Merci !
Merci aux éditions Ki-oon
© Jun Mochizuki / SQUARE ENIX CO., LTD.
Il arrive parfois, dans la vie d'un éditeur, d'avoir à mettre un titre en arrêt de commercialisation. Je ne parle pas d'une série qui n'arriverait pas à son terme mais plutôt d'un livre, qui fut disponible un temps et qui, un jour disparaît du catalogue. Quelles raisons peuvent pousser à cette décision ?
Lire la suite : Pourquoi un éditeur met-il un titre en arrêt de commercialisation ?


