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Catégorie : Salons & Conventions
Sephyross By Sephyross
Sephyross
16.Fév
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Compte-rendu du 39e festival international de la BD d'Angoulême

En dépit du mauvais temps, contre vents et marées, et je pourrais aussi citer la neige ; la ville d'Angoulême accueillait son festival international annuel du 26 au 29 janvier 2012.

Voici mes impressions sous forme d'un phylactère, non pas que j'aie coincé la bulle, mais en partie dû au fait de mon fugace passage, d'une après-midi dans ce festival.

affiche

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Voyage, voyage...

Alors oui, Angoulême c'est un peu perdu dans la France (je ne dirais pas profonde, nous ne sommes pas non plus au 13H de Jean-Pierre Pernaut). Il faut bien avouer que si l'on devait la situer sur une carte, il n'y aurait peut-être pas beaucoup de vainqueur du dictionnaire des maladies vénériennes (oui, c'est le lot que l'on peut obtenir quand on participe à Question pour un champion, merci le service public de nos impôts, un peu de populisme cela ne fait point de mal). D'un point de vue géographique, cette bourgade de quelques 40 mille habitants est entourée par Cognac à l'Ouest, Limoges à l'Est ou encore Périgueux au Sud pour les plus connaisseurs. Accessible par voies ferroviaires et en voiture pour peu qu'on aime les départementales et les nationales sous la forme de voie express, la ville d'Angoulême, préfecture du département de la Charente, dans la région Poitou-Charentes, compte environ 42 000 habitants.

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Game of Thrones

Et il faut le dire, c'est toute la ville qui va revêtir ses habits de fête afin d'accueillir le festival international de la BD. Et c'est réellement ce qui fait tout son charme.

Malgré la modestie de cette ville en termes démographiques, Angoulême, bâtie sur un plateau pour sa partie la plus éculée, a conservé les traces de son histoire. Le plus remarquable reste les remparts maintes fois détruits et reconstruits, aujourd'hui classés comme monument historique autour desquels les habitations et diverses constructions fleurissent.

Alors que, du haut de ces remparts surplombant les lieux, vous vous attendez à voir surgir le roi et sa cour protégés par sa garde, le seul envahisseur notoire obligeant à croiser le fer serait la BD qui de ses traits ensorceleurs a envahi le chef-lieu sans heurt.

Et pourtant, point d'esprit belliqueux n'a eu à chevaucher de monture, tant la prise du siège fut amicale.

Oyez, oyez, braves gens.

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Sans joute, la cathédrale a su ouvrir ses portes à une religion où Dieux et Hommes peuvent coexister, voire même s'affronter, mais toujours en termes de traits et revêtus de leur armures illustrées d'onomatopées.

Je l'ai dit, les lieux se sont emparés des divinités, rendant les hôtes songeurs à ainsi naviguer. Oui, car long sera le chemin pour parcourir les allées mais point de pénitence ne sera céans attribuée. Et la particularité de ce festival réside dans une ville qui se met toute entière au service de l'événement.

Rien ne sera épargné, des ouvriers aux fabricants, la BD habillera tout, du va-nu-pied aux tyrans...

Hisse et ho, Santiano !

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Pour les néophytes du festival, cela veut dire crapahuter de long en large dans toute la ville. En effet, certains lieux comme le théâtre seront utilisés tels quels afin d'accueillir par exemple des projections.

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Mais pour la plupart, vous aurez droit à des constructions de fortune. Ainsi différents chapiteaux seront dressés, pointe au vent, dans l'objectif de recevoir éditeurs, thématiques (Europe, Taïwan, etc). Si l'on trouve plutôt classe le fait d'être reçu dans la cathédrale ou encore dans le musée de la BD ; pour les chapiteaux notamment celui des éditeurs avec entre autres, Delcourt, Casterman, Dargaud, Glénat, Soleil, Ankama... Il en est différemment... C'est l'aventure ! Prends la mer moussaillon ! (Je dois dire qu'il a plu le jour où j'y étais...)

Pourquoi ? Tout simplement, parce ce que ce type de constructions de fortune imposent des contraintes réelles de sécurité. Outre les habituels vigiles (Salut, SECU !) s'occupant des entrées avec plus moins de fluidité tant les files d'attente sont légion, les pompiers ont eux aussi fort à faire. Ces infrastructures demandent toute la vigilance des professionnels, tant une indigestion de visiteurs serait nuisible. Toute constipation, autrement dit plus d'entrées que de sorties, est proscrite. Et concrètement, cela va signifier pour vous attendre et affronter la marée humaine.

Emporté par la foule !

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En dépit des conditions climatiques en demi-teinte (en plus du froid nous avions droit à une symbiose avec les ondées), les chiffres de fréquentation ont battu des records et ce n'est pas moins de 215 000 visiteurs qui auraient arpenté les rues de la ville en 2012. Bonne nouvelle pour cette culture populaire (à peine péjorative comme expression) du divertissement qui s'en sort tout de même mieux en termes de reconnaissance et de notoriété que les jeux vidéo...

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On aime baigner dans les bulles, c'est Monsavon qui s'en réjouit ! Et ma peau n'en est que plus douce...

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Le Manga : "Le mal aimé, je suis le mal aimé [...]"

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Avant de conclure (oui je fais court cette fois-ci) tel le Jean-Claude Dusse du reporting, je m'en vais (vous êtes contents, pas vrai ?) vous conter une petite chose que j'ai notée. Un espace était réservé et explicitement intitulé : Espace Mangasie & Comics. Vous notez très certainement que les comics apparaissent en deuxième. Logiquement, cela conduit à imaginer qu'il y aura soit un espace manga plus grand soit deux espaces de même grandeur. Les faits sont éloignés des mots. Dès l'entrée vous êtes pris à la gorge par des stands clairement dédiés aux comics et ce n'est qu'un peu plus loin que vous voyez enfin quelque chose qui vous rappelle qu'il y a du manga : l'invité d'Akama, Atsushi Kaneko, le dessinateur de Soil et de Bambi, le stand Kurokawa et une scène accueillant des quizz et des jeux d'hiver divers... Vous vous demandez peut-être : mais et Glénat alors ? C'est simple, sur leur stand (comprenez dans l'espace éditeur avec Dargaud, Casterman...) dans un coin ils avaient mis leurs gros titres en avant : One Pièce, Dragon Ball Perfect Édition, Berserk...

Vous comprendrez aisément qu'avec ces manières de faire, on voit que certains ne sont pas les bienvenus. La BD ferait-elle une indigestion de manga ?

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Le mot de la fin

Je dois dire que ce festival possède un charme sans pareil. Plus intimiste avec le cadre sympathique et détonnant d'une ville qui rend les armes le temps de quelques heures aux BD sans rougir d'en devenir son serviteur le plus dévoué. Immergeant, enivrant, on se perd volontiers dans les rues de la ville avec cette impression de liberté. En comparaison à des salons comme Paris Manga ou encore Japan Expo, vous ne vous sentez aucunement cloisonné, vous êtes libre de pouvoir sortir comme bon vous semble pour vous restaurer sans prendre un coup de massue au niveau des tarifs. Qui a dit que c'était un vol à main armée ? Loin du braquage, donc, et de la chaleur, c'est assez vivifiant de traverser les rues et le changement est très appréciable par contre si vous n'aimez guère marcher et affronter dame nature, passez votre chemin. Je résumerai en écrivant que ce festival est une bulle d'air qui n'en manque pas.

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admin
13.Déc
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Compte-rendu de la conférence « Le Jeu Vidéo, un nouvel Art ? »

J’ai assisté à une conférence sur l’épineux sujet du Jeu Vidéo en tant qu’Art, au Grand Palais en ce lundi 5 décembre 2011. Compte-rendu.

923-1323168338

Avec Guillaume Blanchot (directeur de l’audiovisuel et de la création numérique au CNC), David Cage (PDG et fondateur du studio français Quantic Dream), Erwan Cario(journaliste, rédacteur en chef d’Ecrans - Libération), Stéphane Vial (philosophe du design, professeur à l'École Boulle, auteur du Court traité du design - PUF, 2010).

Le lundi 5 décembre 2011, en marge de l’exposition « Game Story », se tenait l'une des conférences des Lundis du Grand Palais (le programme ici), concernant cette fois l'épineux sujet du Jeu Vidéo en tant qu’Art (Erwan Cario m’avouera qu’il n’a été au courant du thème du débat qu'après l’avoir accepté). Dans l’ensemble, la discussion fut toutefois très intéressante grâce aux différents intervenants. Les conclusions qui en sortent, si j’interprète bien les différents propos, sont que le Jeu Vidéo n’a pas besoin qu’on se prenne la tête à essayer de le justifier en tant qu’Art (sauf peut-être pour des questions d’aides financières) et que c’est avant tout une industrie culturelle créative, capable de transmettre des émotions de plus en plus subtiles. Mais où en est ce statut en France, alors qu'aux Etats-Unis le jeu vidéo est reconnu en tant qu'art depuis un certain temps ?

L’organisation des Lundis du Grand Palais est faite avec professionnalisme. Il suffit de s’inscrire en envoyant un mail à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. pour voir son nom inscrit sur la liste. La conférence a commencé à l’heure, la salle de la Nef était remplie d’une audience diverse et variée. J’étais en compagnie d’autres forumeurs de Silence, on Joue !, l’émission d’Erwan Cario avec Patrick Helio et Clément Apap, mais on voyait dans la salle des gens de tous âges ayant l’air de venir d’horizons différents. On sentait clairement que certaines personnes avaient plus d’accointance avec la philosophie viaStéphane Vial, tandis que d’autres étaient friands des explications sur les différents concepts de gameplay, level design et autres présentations des jeux mentionnés. Naturellement, il y avait une bonne partie de jeunes, visiblement gamers. Bref, j’ai assisté à une conférence hétéroclite. Et ça fait plaisir !

L’animateur de la session commence par évoquer l’évolution de la perception du Jeu Vidéo et des préjugés depuis les 15 dernières années, une sorte de passage d’une industrie à une culture. Pour David Cage, le Jeu Vidéo n’est pas forcément un Art. Le nom « auteur » fait parfois peur aux éditeurs, car il peut paraître dangereux à leurs yeux, difficile à maîtriser, peu gérable. C’est pour ça qu’il y a très peu de personnes se présentant comme "auteur" dans le milieu des jeux vidéo.

Pour Erwan Cario, la place du Jeu Vidéo est d’ores et déjà noble. Il cite, dans un élan de corporatisme effronté (Erwan, c’est une blague !), la couverture de Libération en 1997 avec Lara Croft, pour laquelle Olivier Séguret s’était battu (au passage, j’en profite pour rappeler que la dernière date de ce mois de novembre, pour les 25 ans de Zelda et aussi pour Game Story) et explique que, pour les personnes s’occupant de Jeu Vidéo et de culture numérique dans ce journal, ce n’est pas une sous-culture. Pour le moment, il se refuse à parler d’Art mais de culture, d’ailleurs. Il est le premier à citer quelques noms en commençant par Fumito Ueda (ICO, Shadow of the Colossus) et son travail très travaillé que ce soit au niveau de l’interactivité, de la narration, de la musique ou du visuel.

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En tant que journaliste, il peut témoigner du traitement dans la presse. Mais alors qu’à l’écrit il est de plus en plus pertinent, grâce à des articles plutôt fréquents dans Le Monde, Le Nouvel Observateur... le traitement à la télévision n’est pas le même. En effet, il n’y est mentionné que sous l’angle économique. On n'y parle de Jeu Vidéo que pour dire que c’est un bien culturel qui se vend beaucoup, mais il y a très peu de travail critique, du moins sur les grandes chaînes nationales. Selon moi, il oublie (volontairement, peut-être) de mentionner qu’il est également traité quand on le dit à la source de faits divers tragiques.

C’est au tour de Guillaume Blanchot de prendre la parole en tant, pour simplifier, que chef du département du soutien au Jeu Vidéo et à la création numérique au CNC. Et il démarre fort en posant une question délibérément provocatrice : « Le Jeu Vidéo est-il plus un art que le Cinéma ? ». Si au niveau personnel il le pense peut-être, la réponse officielle des institutions est que c’est un domaine à vocation créatrice, un art et une industrie culturelle. Il suffit de voir l’existence du Prix de la Création française du jeu vidéo (dont le 1er a été remis à Heavy Rain en 2010).

Stéphane Vial, quant à lui, indique clairement sa position externe. À part tuer quelques zombies le soir avec son fils, il est surtout intéressé par le Jeu Vidéo en tant qu’objet de la culture numérique, et ce n’est pas le centre de son métier. Il se demande dans quelle mesure le mot « design » est pertinent dans ce domaine. Pour lui, comme pour David Cage, le Jeu Vidéo est entré au Grand Palais, ce qui est déjà un signe de la reconnaissance de son statut au même niveau qu’une exposition d’un Bel Art. Il cherche à savoir si l'on peut identifier des traits caractéristiques rappelant les autres Arts dans le Jeu Vidéo (et c’est une question qui sera débattue plus tard).

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L’animateur de la session, le « chairman », fait maintenant un postulat : supposons que le Jeu Vidéo soit un Art. Dans ce cas, y a-t-il déjà des Chefs-d’œuvre ? Pour Erwan Cario, les jeux vidéo qui sont maintenant reconnus ou utilisés en tant qu’art n’ont pas été conçus pour être des œuvres d’art. Ils ont été perçus en tant qu’art a posteriori, notamment grâce au gameplay. Il pense notamment à Space Invaders, Pac-Manou Mario, car les non-joueurs connaissent aussi, il y a maintenant une culture générale commune pour les Jeux Vidéo. En faisant référence aux travaux de Duchamp ou Warhol, il mentionne d’ailleurs un « test ». Il suffit de placer du Space Invaders dans un musée et de demander aux gens si c’est de l’art.

David Cage n’est pas tout à fait d’accord. Ce n’est pas parce que c’est reconnu ou connu par un grand nombre de personnes que c’est de l’art, sinon les marques « Coca-Cola » ou autres seraient de l’art. Pour lui, l’Art passe par la transmission d’une émotion. Mais plus que cela, il cherche de l’émotion avec du sens. Dans son travail, il cherche à faire passer un message. Mais comment le dire ? Le Jeu Vidéo lui permet-il de le dire ? Dans le cadre de ce qu’a dit Erwan Cario sur Pac-Man, Space Invaders ou Mario, leur traitement en tant qu’art ou outil de l’art relève plutôt du « meme » que de l’émotion. Après la conférence, il me dira que c’est un souci constant dans ses jeux, que chaque scène (de Heavy Rain puisque c’est de ce jeu en particulier dont on parlait) a été pensée pour essayer de transmettre une émotion spécifique au joueur et, si possible, une émotion secondaire plutôt que primaire, puisque ces dernières sont déjà bien traitées dans un certain nombre de jeux. Il essaie de travailler sur le malaise, l’empathie pour un personnage ou un traitement plus mûr de l’amour.

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Stéphane Vial prend la parole pour reprendre la définition de l’Art, ou plutôt pour dire qu’actuellement, définir l’Art est beaucoup plus difficile que jusqu’au milieu du XIXe siècle. En effet, avant cette date, il y avait 6 Arts majeurs, les Beaux Arts. Mais depuis, différents genres faisant fi de cette classification sont apparus. Il cite les Impressionnistes, l’Art contemporain, l’Art abstrait... Aujourd’hui, plus personne ne sait ce qu’est l’Art. Pour lui, une œuvre d’art est un objet pensé et pensant, qui fait réfléchir. Une chaise est pensée, peut même procurer du plaisir si elle est confortable mais il est difficile de dire qu’elle nous fait réfléchir. L’Art est une manière d’interpréter le monde, où il y a effectivement du sens (en rapport à ce que disait David Cage). Une chose est certaine : le Jeu Vidéo est une industrie. Il en veut pour preuve ces chiffres : aux Etats-Unis, en 2011, plus de 140 millions de joueurs passent l’équivalent de 215 millions d’heures à jouer tous les jours. En France, les 24 millions de joueurs jouent 27 millions d’heures par jour. Et c’est une industrie créative. D’ailleurs, le Jeu Vidéo vit quand il est pratiqué et non pas contemplé (c’est aussi le credo de l’association MO5.com et c’est pourquoi les 80 bornes de Game Story sont jouables).

Mais un mot important a été lâché précédemment : le Gameplay. Pour David Cage, le gameplay est le fait d’interagir et de voir la réaction des actions du joueur dans le Jeu Vidéo. D’ailleurs, ces actions sont en général toutes prévues par le concepteur, sauf dans le cas d’un gameplay émergent. Il aime d’ailleurs mieux parler d’interactivité que de gameplay et il estime que, dans un film ou un livre, on est passif mais que le joueur de jeu vidéo participe, est actif car il peut (un peu) modifier le jeu. À ce moment-là, j’aurais voulu intervenir pour lui demander son avis sur les « livres dont vous êtes le héros », et notamment la limite entre jeu et jeu vidéo. Est-ce que ce type de livre est interactif ? De l’autre côté de cette limite, à quel point des jeux vidéo de jeux de cartes (solitaire, etc.) ou de jeux d’échecs ou de dames sont des jeux vidéo ?

Cependant, Erwan Cario, lui, aime le mot « gameplay », en tout cas bien plus qu’une des tentatives de traduction française qu’est le mot « jouabilité », terme bien trop réducteur à son goût puisque le gameplay a aussi trait à toutes les composantes formant un jeu vidéo (mécanismes, IA...). Guillaume Blanchot indique d’ailleurs que la traduction officielle de « Gameplay » est « mécanismes de jeu ». Mais pour Erwan Cario, la meilleure preuve vient par les exemples qu’on est capable de donner. Il cite alors Rez et Child of Eden, Braid, Flower, Electroplankton ou encore Sword & Sworcery (et je ne peux m’empêcher de faire référence à la liste que j’ai créée à ce sujet sur Senscritique). Le jeu indépendant est d’ailleurs un des axes majeurs de l’essor créatif de ces dernières années.

On aborde ensuite un aspect important dans la création de jeux vidéo, qui est l’auteur et son statut juridique. Guillaume Blanchot mentionne à ce sujet le rapport que M. Martin-Lalande doit remettre dans quelques semaines à ce sujet. En effet, actuellement, le code de la propriété intellectuelle ne parle pas de jeu vidéo et les tribunaux ont des réponses fluctuantes. Cependant, la cour de cassation a dernièrement délibéré en faveur d’une œuvre composite. Pour elle, le Jeu Vidéo est un logiciel autour duquel viennent se greffer différentes parties de domaine déjà connus du code de la propriété intellectuelle (musique, images, vidéo,…). Chaque partie obéit alors au code qui lui est propre. Pour la SACEM ou la SACD, le référent est l’œuvre audiovisuelle et les rétributions obéissent aux mêmes règles et fonctionnement. Mais pour les créateurs de Jeu Vidéo, ce dernier est spécifique. L’important ici est la présence d’auteurs : y a-t-il des individus marquant de leur empreinte les jeux plus qu’un autre concepteur ? Peut-on reconnaître spécifiquement la patte d’un créateur dans ses jeux ? Ceci ferait alors pencher la balance d’un côté ou de l’autre. En tout cas, Erwan Cario intervient pour mentionner le fait que même Shigeru Miyamoto précise qu'il n'a jamais dit que les Jeux Vidéo sont un art.

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Mais pour David Cage, le droit français classique n’est pas toujours pertinent ou pratique. L’auteur est protégé par les droits d’auteur en France. Cependant, le jeu vidéo est un milieu international et ces droits d’auteur peuvent compliquer les choses, notamment pour les anglo-saxons et leur copyright bien moins contraignant. Il devient trop risqué pour les éditeurs de collaborer avec des français et c’est pour cela que, selon lui, il n’existe plus aucun compositeur français dans les jeux vidéo. Si on parle du statut d’auteur dans le sens du droit français, alors il en est lui-même un puisqu’il écrit des scénarii, mais il est difficile de calquer les caractéristiques du droit du cinéma pour le Jeu Vidéo si on pense à la variation de l’importance du scénario dans un jeu vidéo (ex : quid du scénario dans un jeu de golf ?)

Stéphane Vial voit le fait de dire que le Jeu Vidéo est un Art à part entière comme un anoblissement. Mais pourquoi doit-on l’ériger en Art pour qu’il soit reconnu ? C’est pour qu’il ait un statut, des aides et des financements, non ? Il existe aussi des métiers du design qui sont définis. Un site web est-il de l’art ? Pourtant il existe de nombreux points communs entre un site web et un jeu vidéo ! Le sound designer qui fait des bruitages dans un jeu est-il un artiste ? Achèterait-on un CD avec ses bruitages ?

Pour Erwan Cario, le Jeu Vidéo n’est pas encore considéré comme une œuvre monolithique. Et si on doit le séparer en différentes composantes, on n’arrivera jamais à une véritable considération (je dirais qu’un jeu est évidemment plus que la somme de ses différentes composantes). Et il pose la question : « Peut-on être auteur de gameplay ? ». Le jeu Dark Souls, par les morts qu’il inflige au joueur, met ce dernier dans un état d’esprit particulier. Et Jonathan Blow, pratiquement seul auteur de Braid, a créé tout le gameplay de son jeu. Pour Stéphane Vial, cela serait même réducteur de faire du jeu vidéo simplement un Art. Le chairman cite alors Jacques Attali, dans une claire volonté d’interpeler voire de choquer : « Le Jeu Vidéo est l’avenir du Cinéma ».

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Enfin, Guillaume Blanchot conclut la séance en mettant en garde sur cette pente dangereuse (il pense notamment à l’altercation entre Eric Viennot et Mathieu Kassovitz concernant les relations Jeu Vidéo et Cinéma) et raconte une anecdote. Lors des réunions entre le CNC et la Commission Européenne pour le crédit du Crédit Impôts Jeu Vidéo, vers 2005, cette dernière a dit au CNC que, pour elle, certains jeux étaient culturels et d’autres non. Malgré les arguments du CNC, pour qui il faut traiter tous les jeux vidéo en tant que biens culturels, la Commission lui demande de travailler sur un système de sélection des jeux afin de déterminer quels sont ceux qui sont culturels et donc susceptibles d’obtenir une reconnaissance, ce qu’ils ont appelé la « culturalité » des jeux vidéo. Il y avait des critères objectifs sur la production, le budget... mais aussi d’autres plus subjectifs, comme la narration, qui menèrent à un débat entreles narratologues et les ludologues.

Pour continuer ce débat :

  • Podcasts de Gameblog : Le jeu vidéo est-il est un art ? / Narration et jeu vidéo (avec David Cage et Eric Viennot)
  • Article Le Monde : Le jeu vidéo n'est pas un art.
  • Slate.fr aussi s'est posé la question.
  • Et également Courrier International
  • Ou encore Owni
  • Petit article de Ecrans.fr
  • Et pour les curieux, la page Wikipédia sur la prise de décision concernant cette question.
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Athanor
22.Nov
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Korean Connection, les mini jupes y'en a aussi en Corée !

Samedi 4 Novembre dernier, avait lieu à Paris, la première soirée clubbing 100% coréene. Elle se déroulait au club "Le Privilège" (oui oui, là où Pascal Legitimus se produit le jour) et pour l'occasion, deux DJs coréens étaient venus en France : DJ The Soo et DJ Bottle. N'écoutant que notre courage Nes et moi, nous nous y sommes renduscontre vents et marées.

Korean Connection - 01

Aux alentours de minuit, armés de nos pass VIP, nous entrons dans l'antre de la débauche promise.

Première étape obligatoire : le vestiaire. Ensuite, fidèle au dogme des rince-pintes clubbers – “une soirée ça s'alcoolise” – nous avons commencé par picoler une lampée. On peut saluer l'initiative de faire goûter l'alcool coréen aux visiteurs, ainsi que celle de leur offrir du boeuf coréen en verrine c'était une super bonne idée.

Par contre le vin au soda, beurk, je veux bien être ouvert d'esprit mais quel sacrilège ! Sacrebleu !!!

La fine équipe

On s'est fait beaucoup d'amis comme vous pouvez le voir (ce jeu de mot est 100% mon idée et je l'assume haut et fort)

Un ami =)

Plus sérieusement, la soirée à mis un peu de temps à débuter, mais dans une ambiance fortement féminine qui va se plaindre ?

Girl powa ?

À partir d'une heure du matin, la salle s'est tout à coup remplie, probablement que la majorité des gens attendait l'arrivée aux platines des DJs coréens (ou alors ils faisaient une before chez Sebkun!! et ont trop galéré pour revenir sur Paris)

Ca se densifie

On a même réussi à avoir des guest stars dans la soirée. Ci-dessous et de dos Shaft :

Shaft

Et aussi l'égérie de Veet epilée sous les bras :

Avec Veet plus de problème

L'ambiance chauffe au Privilège:

Ambiance, ambiance

DJ The Soo en pleine réflexion:

DJ The Soo

Au final, il y avait une très bonne ambiance, une salle pleine, de la musique super originale. Bref pour une première, c'était carrément réussi.

Il reste un point négatif quand même à mentionner, les DJs coréens sont comme les cinéastes coréens, ils font traîner en longueur. C'était la première fois qu'en boîte un DJ laissait toutes les chansons en entier et en version uncut... Du coup, des fois on en arrivait à 5 ou 6 fois le refrain et ça c'était un peu trop pour le clubber occasionel que je suis.

Le second bémol c'est que j'avais coupé mon appareil photo quand Ness a flashé la foule, du coup si quelqu'un à cette photo merci de l'envoyer à Tofu il se l'imprimera sur sa taie d'oreiller =)

 Un grand merci aux organisateurs pour la soirée et à Charlotte pour les invits, et on remet ça anytime ^__^

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10.Nov
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Compte-rendu de l'exposition "Game Story" au Grand Palais

 

J'ai eu la chance d'assister à l'inauguration de l'exposition Game Story le 9 novembre 2011 au Grand Palais. Voici mes quelques impressions

 

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Ce mercredi 9 novembre 2011 se tenaient les trois sessions d’ouverture de l’exposition Game Story au Grand Palais. La première, à 10h, étaient réservée à la presse spécialisée, celle de 15h à la presse généraliste et la dernière, à 20h30, pour les autres. Cette exposition est le fruit d’une collaboration qui aura duré plus d’un en comptant les 3 mois de l’exposition puisqu’elle remonte à décembre 2010 lorsque des membres de l’association MO5.com (dont je fais partie depuis juin) rencontrent des personnes du Grand Palais et du musée Guimet[1]. Ce fut le début d’un travail de longue haleine qui nécessitera le travail de plus d’une dizaine de personnes chez MO5.com notamment, dont certains s’y consacreront à temps plein pendant plusieurs mois. À ma petite échelle, j’ai participé à la capture d’écran de beaucoup de jeux Super Nintendo, MegaDrive, NeoGeo que vous verrez peut-être sur les panneaux de l’exposition ou dans le numéro Hors-Série de Trois Couleurs consacré à cet évènement. Mon dos se souvient aussi de façon criante du transport d’une petite dizaine de bornes de test. Certaines étaient légères comme la borne de démonstration de la Nintendo DS mais d’autres ont nécessité quatre grands gaillards pour être soulevée (je pense notamment à la borne Outrun ou celle de la Gamecube qui n’a que peu de prise).

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C’est donc avec un immense plaisir que j’ai pu emmener ma femme, non joueuse invétérée (elle doit avoir 5h de jeu à son compteur depuis sa naissance) à l’inauguration de Game Story. Il faut avouer que c’est un grand pas en avant qui permet, comme me l’a dit Douglas Alves, membre de MO5.com, de faire parler du Jeu Vidéo dans des sphères de personnes qui n’ont pas l’habitude d’en entendre parler. Pour être franc, c’est le deuxième pas vers une reconnaissance plus généralisée de la nature culturelle de notre domaine et ça fait vraiment plaisir. Le premier pas d’ampleur nationale était l’exposition MuséoGames au Musée des Arts et Métiers. C’est ainsi que, petit à petit, nous avançons vers l’un des grand buts que s’est fixé MO5.com : l’inauguration d’un musée national et permanent du Jeu Vidéo en France.

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Game Story se situe dans la galerie Sud-Est. Sur les 600 m² ont été installées environ 80 machines retraçant chronologiquement l’histoire des jeux vidéo, de PonG à Assassin’s Creed en passant par tous les grands classiques que sont les Mario, Sonic, Zelda et autres Monkey Island. Chaque borne est entourée d’un panneau explicatif[2] et d’une remise dans le contexte historique de l’époque grâce à des objets pertinents (affiche de Massacre à la Tronçonneuse et manette Gamecube tronçonneuse pour Resident Evil 4, Affiche de Saving Private Ryan pour les Medal of Honor et autres Call of Duty, livres de Dracula pour Castlevania,…) afin de permettre au grand public d’avoir des repères pour mieux cerner et comprendre l’intérêt du jeu exposé. Les bornes ayant le plus de succès lors de notre visite étaient celles des jeux de rythme : Donkey Konga et autres DDR avaient toujours trois ou quatre personnes en train de jouer ou de regarder alors que, lorsque mon regard les a croisées, les bornes Mario 64 et Sonic Adventure étaient délaissées. Anecdotique mais rigolo.

Mais le plus important dans cette exposition, la condition sine qua none pour MO5.com, c’est que toutes les bornes sont jouables. L’association et son président, Philippe Dubois, ne conçoivent pas une exposition, où qu’elle soit, sans que l’on puisse essayer. Bien sûr, cela nécessite de la maintenance et je salue le travail des démonstrateurs (un grand bonjour à Cyril et Jean-Sébastien, entre autres) qui ne sont là uniquement pour allumer ou réparer les consoles mais aussi pour expliquer, conseiller et animer avec brio ce moment privilégié entre l’homme et la machine.

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Cette expo a donc pour moi été le moyen idéal pour raconter quelques histoires à ma chère et tendre. J’ai ainsi pu lui parler de l’évolution de PonG et ses clones vers leurs descendants comme Space Invaders. Ce dernier est un PonG avec une seule raquette – le vaisseau, beaucoup de balles de tennis – les munitions – et des ennemis en nombre qui sont rendus possible grâce à l’augmentation des capacités des machines entre 1972 et 1978. J’ai évoqué ma fascination pour les jeux de rythme (malheureusement, elle n’a aucun sens du rythme donc cette partie-là n’a pas résonné en elle). Bien sûr, elle n’a pas échappé à la création du succès de Donkey Kong vial’échec de RadarScope[3], à la différence cruciale entre la jouabilité arcade de SEGA Rally face à un concurrent plus orienté simulation qu’est Gran Tursimo ou à la révolution de l’arrivée des jeux en 3D illustrée par Tomb Raider. Et c’est en rentrant que je me suis demandé si ce ne serait pas une bonne idée, pour un adolescent qui aime les jeux vidéo, de commencer par la fin de l’exposition pour revenir au début, afin de partir de ce qu’il connaît bien pour remonter l’arbre généalogique et lui expliquer d’où viennent les jeux qu’il aime tant.

Voici donc une Game Story qui représente une date à marquer d’une pierre blanche dans l’histoire du Jeu Vidéo en France pour son côté officiel. La visite de l’exposition en elle-même peut durer plus de 2 heures comme pour nous, si on s’arrête à chaque borne, qu’on essaie tous les jeux et qu’on lit tous les panneaux. Un grand bravo à toutes les équipes qui ont permis la mise en place de ce projet et il n’y a plus qu’à espérer, tout comme ça a été le cas pour MuséoGames, que l’exposition soit un tel succès qu’elle soit prolongée.

Vous trouverez toutes les informations pratiques notamment sur le blog de MO5.com :http://www.gameblog.fr/blogs/mo5com/p_42972_exposition-game-story-au-grand-palais

Voici quelques articles déjà parus que vous pouvez également lire :

Adrien Guilloteau :

http://blog.lefigaro.fr/jeuxvideo/2011/11/game-story-la-grande-histoire.html

Deux articles de Joël Métreau :

http://www.20minutes.fr/article/820804/game-story-grand-palais-histoires-jouer

http://www.20minutes.fr/article/820702/frederic-mitterrand-creer-institution-presente-univers-jeu-video

Les impressions de Moossye :

http://www.lemonde.fr/technologies/article/2011/11/09/les-grands-succes-du-jeu-video-s-exposent-au-grand-palais_1601384_651865.html?utm_source=dlvr.it&;utm_medium=twitter#xtor=RSS-3208001

Crédit photos : n’ayant malheureusement pas pris d’appareil photo avec moi (je suis honteux), j’ai récupéré les différentes photos sur le net[4]. Si elles vous appartiennent, n’hésitez pas à me dire si vous ne souhaitez pas les voir apparaître ici. De plus, si l’un d’entre vous en a fait et m’autorise à les mettre dans cet article, je suis preneur. Merci.

[1] http://www.20minutes.fr/article/820804/game-story-grand-palais-histoires-jouer

[2] http://www.moreeuw.com/histoire-art/game-story-histoire-jeu-video.htm

[3] Mais aussi les excellents livres d’Alexis Blanchet (Des Pixels à Hollywood) et Florent Gorges (Biographie de Gunpei Yokoi)

[4]  Notamment : http://www.jvn.com/jeux/articles/expo-game-story-une-histoire-du-jeu-video-pc.html

Détails
Catégorie : Salons & Conventions
Sephyross By Sephyross
Sephyross
02.Nov
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Japan Event : son organisateur Olivier Gilles nous en parle!

C'est parti pour la deuxième édition de Japan Event !! Ce salon entièrement consacré à la culture des divertissements japonais se déroulera à Clermont-Ferrand, les 5 et 6 novembre 2011. Pour l'occasion, laissez-moi vous présenter l'événement ainsi que son organisateur, Olivier Gilles.

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En route pour le rêve !! (6 & 7 novembre 2010)

Quelle n'a pas été ma surprise de découvrir l’année dernière que la région auvergnate, certes réputée pour être un repaire d'étudiants, avait enfin pu mettre en place un salon dédié à la culture otaku ! Certaines associations et librairies proposaient déjà quelques activités diverses : apprentissage de la langue japonaise, découverte de l’origami, organisation de séances de cinéma d’animation japonaise… Toutefois, jusqu’alors aucun événement de grande ampleur n’avait osé prendre son envol.

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2010 marqua le début d'une nouvelle ère, qui s'ouvrit au Polydôme. Le centre d'exposition local accueillait pour 8€ par jour, les passionnés de manga, de japanim', de jeux vidéo, de cosplay, de karaoké, et de J-music. Bien que le lieu n’ait pas l’envergure du Parc des Expositions parisien, son intimité et sa chaleur avait quelque chose de touchant.

Qu’importe l’espace quand on a la passion !

La communauté auvergnate, qui avait répondu présente à ce premier rendez-vous, en est la preuve vivante. On pouvait y croiser des invités prestigieux comme le staff de Nerdz, NoLife, Neo Arcadia... Le doublage français y était à l'honneur avec Brigitte Lecordier (Son Goku et Son Gohan enfant, pour ne citer qu'eux) et Adeline Chetail  (Nausicaa et Kiki, la petite sorcière deux films d’animation des studios Ghibli). Et pour couronner le tout, un concert de l’infatigable Bernard Minet s'ajoutait au menu, moyennant un petit supplément ! Ajoutez au programme une exposition dédiée au studio Ghibli et une conférence sur les inspirations de Hayao Miyazaki, sans lesquelles une convention ne serait pas digne de ce nom. Même Isao Takahata n'avait pas été oublié, puisqu'Horus, prince du soleil (太陽の王子 ホルスの大冒険, Taiyō no Ōji - Horusu no Daibouken, 1968) toucha les volcans d'auvergne de sa lumière divine, tandis qu'une conférence donnait l'occasion aux experts de discuter des œuvres du maître.

Jana
Genkibaka
Sohei
NeoArcadia

L’association Jana s'occupait des aspects plus traditionnels en animant des stands consacrés à la culture japonaise, que ce soit la danse, la mode, ou encore l’origami. Enfin, Genkibaka et Sohei assuraient l'animation des concours de cosplay, de chant et de danse.

J’avais particulièrement apprécié la disposition des lieux. Les espaces étaient bien délimités et leur proximité offrait un confort indéniable. Pour vous donner un exemple, l’espace commercial était dans une salle à part jouxtant les salles de conférences. On ne se marchait pas sur les pieds, et aucun risque non plus  de se retrouver durant une conférence assailli par les promotions des stands. L'amphithéâtre permettait de suivre dans de bonnes conditions les activités proposées (cosplay, chant, danse...).

Entre les deux, Neo Arcadia  vous permettait de patienter avec des bornes d’arcade. En outre, ma librairie de cœur Esprit BD/Manga figurait parmi les exposants, et avait convié divers invités en dédicace. Pour ceux qui n’auraient pas compris, cette librairie anime ma passion depuis plus de 10 ans !

Côté organisation, s'il était parfois difficile de bien savoir où et quand avait lieu telle ou telle activité, la gestion des entrées et la fluidité dans les allées pourtant restreintes étaient très satisfaisantes.

En route pour l'avenir (5 & 6 novembre 2011)

Son programme alléchant et son ambiance intimiste ayant séduit le public et remporté un succès inespéré, Japan Event a décidé de retenter l'aventure cette année. L'évenement figure dans notre agenda avec tous les détails nécessaires !

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L’événement a même droit à son encart dans le quotidien régional : La Montagne.

Les 5 et 6 novembre 2011, à l'occasion de la sortie de Saturday Man, Marcus viendra en personne nous présenter le projet, dont voici la présentation :

Hommage aux années 80, celles du débarquement japonais et de toute la culture geek qui fut forgée par la suite, SaturdayMan nous plonge dans le premier super sentaï belge. À l'image des Bioman, SaturdayMan et les quatre Forces de la nuit vont combattre le mal à grand renfort de rayons lasers respectueusement calqués sur les effets spéciaux de l'époque. Mais le plus important à retenir est peut-être le fait qu'aujourd'hui, tout le monde a le droit de faire du cinéma !

Les web séries seront représentées par Nerdz et Hello geekette.

hello-geekette w

Nerdz

Bemani inside

Arvene Fighters

 

Les jeux vidéo ne seront pas en reste avec du Rhythm Games (DDR et Pop’n Music) proposés par l'association Bemani Inside, et des tournois de Versus Fighting organisés d'une main de fer par l'association Arvene Fighters. Nolife sera également présent cette année, avec entre autre Caroline, journaliste et présentatrice (OTO) et Ciryl Lambin, directeur technique (Temps réel, présentateur de Compiler).

nolife
Esprit BD_Manga

L'association Esprit BD/Manga organisera cette année encore une miultitude de rencontre et de séance de dédicace. Enfin pour la partie concert, Lamia Cross, c'est la chanteuse et compositrice japonaise expatriée en France et Bernard Minet qui assureront le spectacle.

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Pour avoir l’intégralité des informations concernant les invités et le programme, n'hésitez pas à cliquer !

Après une première édition convaincante, la version 2011 saura-t-elle rassembler à nouveau les fans auvergnats ? Quelles sont les nouveautés prévues pour cette année ? Pour répondre à ces questions, son organisateur Olivier Gilles, chef d'entreprise de la société Go-Events, a aimablement accepté de se préter au jeu de l'interview.

Olivier Gilles, bonjour, pouvez-vous vous présenter et nous dire en un mot ce qu'est Japan Event ?

Bonjour, je suis l'organisateur du salon Japan Event. Cette année se tient la deuxième édition au Polydôme de Clermont-Ferrand.
Japan Event est un salon sur le Japon. Nous abordons aussi bien des thèmes culturels traditionnels, que modernes (Manga, Jeux-Vidéo....) 

Nous avons, cette année, alloué un espace plus grand à la partie traditionnelle. Plus d'espace d'exposition et plus d'intervenants culturels. Nous proposons de nouveaux invités (Lamia Cross, Hello Geekette...). Autre innovation, les concerts seront gratuits cette année.

Vous êtes parvenus dès sa première édition, avec l'aide des associations locales (Jana) ou des librairies (Esprit BD/Manga) à faire venir des invités prestigieux (No Life, Neo Arcadia, Bernard Minet). Avez-vous eu des difficutés à les convaincre de se lancer dans l'aventure et d'intervenir dans une région comme l'Auvergne, assez éloignée de la leur ?

Nous n'avons au aucune difficilté à les convaincre. Nous avons réussi à leur montrer le sérieux de notre démarche, ainsi que la possibilité de rencontrer un public qui n'avait pas forcément eu la chance de les voir auparavant. Après le salon, ils ont été positivement ravis de l'évènement, et nous aurons donc la chance de les retrouver cette année !

Les conférences de l'année passée était très intéressantes (une sur Isao Takahata, une autre sur les lieux qui ont inspiré Hayao Miyazaki). Ont-elles été assez suivies à votre goût ou alors comme dans tout salon souvent désertées ?

Malheureusement, elles n'ont pas été assez suivies à mon goût. Cela n'était pas dû à la qualité des conférences, mais plutôt à un manque d'informations et de signalétique au sein même du salon. Nous avons donc appris de ces erreurs, et nous allons corriger le tir pour la deuxième édition !

Avez-vous été satisfait, voire surpris de la fréquentation du public auvergnat, qui montre une passion sans faille pour la culture des divertissements japonais ?

Satisfait oui, surpris non. Je pense que beaucoup de personne sous-estiment le potentiel de la région auvergnate. Mais Clermont-Ferrand est une ville étudiante et d'une grande richesse culturelle. Ma satisfaction a été de rassembler à Clermont-Ferrand un public qui était en attente d'un salon de cet envergure sur cette thématique du Japon.

Je tiens à saluer votre travail pour ce salon, car j'ai cru comprendre que vous êtiez pratiquement seul à l'organiser. Suite aux retours de la première édition, avez-vous réussi à obtenir plus d'aides extérieures (d'autres associations, une aide de la région, etc.) ?

Effectivement, l'organisation à proprement parler est gérée par moi-même. Mais j'ai trouvé beaucoup d'aide auprès des associations locales (JANA, Genkibaka...) ainsi qu'auprès de personnes passionnées par la culture japonaise (Aude Bourdet...) et du cinéma « Les Ambiances ».

J'ai également beaucoup de soutien de ma famille, pour l'affichage en ville...

Seul le bureau de Monsieur Giscard d'Estaing nous soutient pour ce salon. Et ce, pour le salon de l'an dernier et celui de cette année.

Qu'attendez-vous de cette édition 2011 ? Quels seront ses points forts ? 

Nous espérons une fréquentation en hausse (NDLR: L'année précédente, le salon à réuni pas moins de 5000 visiteurs en deux jours), car à terme nous aimerions faire plus grand à Clermont-Ferrand, et seul un visitorat important nous permettra de franchir un palier.

Nos points forts pour cette année, est une exposition culturelle encore plus riche, des conférences intéressantes sur le thème de la nature japonaise. La diversité de nos animations, des invités qui n'étaient pas là l'an dernier et aussi la gratuité des concerts !

Encore merci à Olivier Gilles pour ses réponses ! Souhaitons que cette édition de Japan Event soit la consécration de tous ses efforts. Bien évidemment, vous n’échapperez pas à mon compte-rendu. A suivre !

Plus d'articles...

  1. Compte-rendu Paris Manga 2011
  2. Japan Expo 2011 : le dimanche
  3. Japan Expo 2011 : le samedi
  4. Japan Expo 2011 : le vendredi

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